Aider les étudiant.e.s à grandir et s’épanouir en tant qu’individu au cours de leurs études, leur permettre de devenir auteur et acteur de leur destin grâce à l’aboutissement de leur projet professionnel c’est l’objectif du groupe Galiléo Global Education, 1re groupe d’enseignement supérieur privé dont l’ESG fait partie. C’est pourquoi ce dernier a décidé de lancer le programme « Savoir Devenir » dans le but de développer les « Life Skills », ces compétences psychosociales qui aident à se sentir bien et à s’épanouir aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. Atelier théâtre, séances de coaching professionnel, projet associatif, atelier de préparation mentale et de résilience, le programme se compose de séances d’inspiration et de partage afin que les étudiant.e.s acquièrent les fondamentaux de ces compétences de plus en plus demandées par les entreprises.
Rencontre avec Sylvie Collet, intervenante à l’ESG à Tours sur ce programme.
Rendez-vous personnalisé
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Sylvie Collet et dans la vie je fais parler les autres. Je ne suis pas du tout psy, mon travail c’est vraiment d’accompagner les gens sur de la prise de parole en public que ce soient des entrepreneurs ou des étudiants. En tous cas, toute personne porteuse d’un projet qui a besoin de s’exprimer.
Je suis intervenante à l’ESG depuis 3 ans sur des modules de prise de parole essentiellement. Depuis la rentrée j’anime des ateliers de théâtre dans le cadre du programme « Savoir Devenir ».
En dehors de l’ESG je suis conférencière professionnelle et coach TEDX.
Coach TEDX ?
Un TEDX c’est une série de conférences qui donne la possibilité à des personnes de présenter et de défendre un projet, une idée… Elles doivent présenter leurs idées sur scène et n’ont pas toujours l’habitude de prendre la parole en public. Ça peut être des personnes provenant de tous les milieux qui ont besoin d’un accompagnement, à partir du moment où ils ont une idée jusqu’à ce que les projecteurs s’allument. Donc là il y a un laps de temps où j’aide à structurer l’idée, à l’écriture, à la mise en scène et à la mise en voix. C’est un travail qui se déroule sur un an.
Pouvez-vous nous parler du programme « Savoir Devenir » ?
C’est une opportunité pour les étudiants. Ils ont un parcours très académique, ils apprennent par le biais de cours classiques mais en dehors de ces cours il faut apprendre à être, à se comporter. Il faut aller explorer d’autres pistes. Personnellement je l’ai fait mais bien longtemps après mes études c’est pour ça que je dis que c’est une opportunité. Apprendre à se connaître ça permet d’être plus efficace. Aller chercher qui ils sont profondément, apprendre à l’utiliser et à le développer.
Comment cela se concrétise-t-il pendant les cours ?
On m’a confié, comme je le disais au début, d’animer des ateliers théâtre avec l’objectif à la fois de libérer le corps et la parole donc on travaille vraiment sur les deux aspects. En cours concrètement, j’utilise les bases du théâtre pour aider les étudiants à sortir complètement de leurs carcans pour qu’ils puissent vraiment se libérer. Alors parfois je les mets dans des situations totalement ridicules et à un moment ils comprennent l’enjeu et commencent à se libérer. Et là on peut vraiment travailler sur des choses qui sont bien plus intéressantes.
Qu’est-ce que cela leur apporte en tant qu’étudiant et pour leur vie professionnelle ?
Unanimement ils me disent que la première chose que ça leur apporte c’est qu’ils arrivent à affronter le regard des autres. Quand on parle de prise de parole, la première chose à aller visiter c’est vraiment se désolidariser de cette peur du regard des autres. Ce qui leur permet d’acquérir des bases de prise de parole en utilisant l’outil théâtre. On part dans des extrêmes puis on revient à des justes milieux qui sont complètement adaptés à la vie professionnelle.
Est-ce que vous pouvez donner des exemples ?
Quand je dis qu’on part dans des extrêmes ça veut dire que je leur fais visiter différents styles. Ça peut être du tragique, du comique, du western, de la BD, du film d’horreur. Tous ces univers ont des codes qu’on peut réintégrer dans la vie professionnelle. Ça donne un langage qui devient très singulier, imagé et adapté au profil des étudiants. Certains vont se sentir mieux dans certains domaines, ils vont garder quelques codes et ils vont pouvoir les réintégrer dans leur propre prise de parole. C’est à ce moment-là qu’on obtient un message qui devient beaucoup plus séduisant et plus impactant.
Que pensez-vous de ce genre de programme ?
Pour moi c’est un indispensable en école de commerce. Si j’avais eu la chance d’étudier ça pendant mes études, je pense que j’aurais été beaucoup plus performante dans ma vie professionnelle. J’aurais eu besoin de moins chercher qui j’étais.
Est-ce que les étudiants sont à l’aise avec ce programme atypique ?
Quand on commence avec eux on a l’impression que ça ne leur plaît pas du tout, on a l’impression que ça les bloque puis au fur et à mesure il y a quelque chose qui se développe chez eux parce qu’on crée un tel climat de confiance qu’ils se disent « j’ai un univers qui est privilégié dans lequel je peux m’explorer vraiment ». Et à la fin des modules très souvent, j’ai des étudiants qui viennent me voir et me demandent : « est ce que vous recommencez l’année prochaine avec nous ? ».
Si vous aviez des conseils à donner aux étudiants en général ?
Je leur dirais de saisir toutes les opportunités qui s’offrent à eux dans les écoles, d’aller explorer même si c’est difficile et que c’est en dehors de leur zone de confort. Frottez-vous à ce qui vous met en danger et allez-y profitez !
