La pandémie a eu le don de réveiller en plusieurs citadins le goût du grand air et de la campagne. L’exode urbain est en pleine expansion et incarne une vraie tendance. Elle a longtemps fait figure d’arrière et de ringarde, mais aujourd’hui la campagne gagne de plus en plus en popularité. Les travailleurs des villes se sont sentis trop à l’étroit dans leurs petits appartements de ville et un vrai besoin de liberté est né, en lieu et place d'une suffocation permanente. Emprisonnés et piégés, la campagne est devenue un véritable eldorado de l’immobilier pour certains d’entre nous. On vous explique ici comment le COVID-19 a transformé les campagnes, souvent boudées, en the place to be, véritable allégorie d’une île paradisiaque.
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Le télétravail : un déclic pour les citadins.
En 2019 et selon un sondage de l’IFOP, 57% des urbains souhaitaient quitter la ville pour vivre plus proche de la nature. Cette volonté s’est grandement manifestée à l’annonce du confinement et de la massification du télétravail. Ce dernier s’est clairement démocratisé depuis l’apparition de la pandémie. Plus commode pour certains, mais surtout plus rassurante pour d’autres, cette pratique n’impose plus aux travailleurs d’habiter dans les grandes villes où se concentrent la majorité des emplois. Le télétravail a été l’élément déclencheur qui a fait franchir le pas de nombreux citadins, chez qui le doute subsistait encore. Selon une étude menée par l’INSEE et l’opérateur téléphonique Orange, ils seraient 200 000 Parisiens à avoir fui vers la province, soit plus de 10% de la population intra-muros. Au national, 1,6 million de Français auraient changé de département pendant la période épidémique et les deux seuls départements présentant un solde de résidents négatifs seraient Paris et les Hauts-de-Seine.
Une explosion des recherches en ligne.
Les futurs acquéreurs de résidences secondaires ont manifesté leur désir via de nombreuses recherches sur Internet. Selon Corinne Jolly, présidente de PAP.fr, les recherches en ligne se sont envolées en 2020, via une augmentation de 34% par rapport à 2019. La crainte généralisée des professionnels du secteur s’en est vue rassurée, eux qui envisageaient un écroulement du marché d’environ 15%, ce dernier n’a baissé que de 4%. Ce qui est la preuve que la reprise du marché a été suffisamment forte durant l'été 2020 pour gommer les pertes provoquées par le premier confinement. Également, le type de recherche est symptomatique cette volonté de changer d’air : selon PAP.fr, les maisons gagnent près de 10 points de pourcentage, passant de 57 % à près de 67 % entre 2019 et 2020. Exit les appartements étroits, les grandes maisons sont le bien que tout le monde recherche. De la même manière, les métropoles ne font plus partie des aires les plus recherchées, ne représentant que 25% des recherches en 2020, au bénéfice des petites villes et campagnes.
Des résidences qui ne sont plus si secondaires.
La crise sanitaire et les trois confinements qui l’ont accompagnée ont ravivé l’intérêt des résidences secondaires qui ont fait office de refuge et de havre de paix, calme et relaxant. Un indéniable gain de popularité a touché ces résidences habituellement habitées seulement le temps d’un été, laissées de côté, voire même oubliées. Aujourd’hui avoir le bonheur d’être propriétaire d'une résidence secondaire est un vrai luxe ; nombreux sont ceux qui n’ont pas cette chance et qui en rêve, enfermés dans leur appartement urbain. C’est donc le concept de résidence semi-principale qui s’est généralisé, c’est-à-dire le partage du temps globalement équivalent entre résidence principale et secondaire. Selon un sondage du site internet SeLoger, 25 % des propriétaires interrogés envisagent, à moyen/long terme, d’en faire leur résidence principale. Nous assistons à un incontestable retour en grâce des résidences secondaires.
Après un an, l’exode urbain se confirme. Il est très clair que la crise sanitaire a été à l’origine d’un vrai tournant dans les mentalités des citadins. De nouveaux besoins se sont créés chez les habitants des villes, notamment celui de liberté, très certainement cultivé par l’enfermement forcé par les différents confinements. L’immobilier ne semble donc pas connaître la crise et sûrement pas du côté des campagnes.
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